Brigitte Dormont déteste les soins primaires libéraux. |
Féminisation de la médecine générale : une bonne chose pour les hommes MG !
Les attaques contre les femmes médecins généralistes viennent de partout et il est probable, soyons prudent, que ce soit un vieux fond de misogynie associé au discours dominant du patriarcat.
Passons sur la réflexion récurrente et pas toujours vraie/fausse : quand une profession se féminise, c'est qu'elle perd de sa valeur. Et les crétins de citer l'enseignement.
L'idée première est celle-ci : les femmes MG travaillent moins que les hommes MG (en durée hebdomadaire, cela va sans dire). Elle travaillent moins, donc, disent les imbéciles, elles pénalisent les patients (les médecins le disent, les patients le disent, les économistes de la santé le disent) en réduisant l'offre de soins.
Des données de 2012 (ICI) indiquaient seulement 10 % de temps de travail en moins.
Des données plus récentes de 2015 (LA) indique que le volume d'activité des femmes médecins était inférieur de 25 % à celui des hommes médecins.
Ce sont des statistiques de faible niveau de preuves.
Retenons que les femmes MG travaillent moins que les hommes MG.
Essayons de réfléchir.
De quoi est-ce le symptôme ?
Rappelons que les données déclaratives des médecins sur leur temps de travail sont sujettes à caution (ils ont tendance à exagérer) et, dans le même temps, ils oublient les tâches administratives faites au ou hors cabinet (à leur domicile).
Quand la profession était très masculine, n'oublions pas que les femmes des MG hommes, surtout en province et en campagne, étaient souvent des bonniches non rétribuées qui répondaient au téléphone, servaient de secrétaires, classaient les factures, faisaient le ménage, s'occupaient de l'intendance, de la maison, des enfants, et cetera.
Les choses ont changé.
Les femmes MG, selon les données dont nous disposons, ne disposent pas d'un mari homme à tout faire, répondant au téléphone, servant de secrétaire, classant les factures, faisant le ménage, s'occupant de l'intendance, de la maison, des enfants, et cetera.
Elles veulent donc travailler moins.
Et elles ont raison.
Tant et si bien que les hommes MG dont l'esprit était brouillé par le patriarcat, l'orgueil, la vocation et le pouvoir, ont commencé à se rendre compte qu'il était nécessaire de moins travailler.
Les femmes MG ont donc été le facilitateur de la prise de conscience que la médecine générale, même exercée par des hommes, pouvait être une activité presque normale, avec des horaires presque normaux et une qualité de vie presque normale.
Premier Ministre hors sol torpillant les négociations conventionnelles. |
Accès direct chez le spécialiste d'organe annoncé par Gabriel Attal.
Un seul commentaire : courage, les cardiologues, les dermatologues, les pneumologues.
Courage, les patients : les délais de rendez-vous vont s'allonger et les non-motifs de consultation d'un spécialiste d'organes augmenter.
Lapin à 5 € |
Le traitement des maux de gorge et celui des cystites exfiltrés de la médecine générale.
Ou : comment faire de la médecine générale une spécialité d'organes en la confiant à des sous-spécialistes.
J'ai fait un fil sur X que l'on peut lire facilement sans X : ICI
La MGEN ne traite toujours pas les ALD
Les méta-analyses.
Les méta-analyses sont censées clore les débats scientifiques. Souvent, elles entraînent encore plus de controverses.
Les maladies chroniques touchent plus souvent les personnes modestes...
... et réduisent davantage leur espérance de vie.
La médecine anti-obésité des États-Unis d'Amérique se fait à la corbeille.
Plus de 9 millions de prescriptions de Wegovy (semaglutide) et d'autres molécules injectables aux EU d'Amérique pour les seuls 3 derniers mois de 2022. Les chercheurs de JP Morgan estiment que 30 millions de personnes pourraient utiliser des médicaments de la classe des GLP-1 en 2030, soit 9 % de la population...
Confusion dans le processus de choix des traitements.
Voici à quoi ressemble le covid long.
Via @JenSeniorNY |
Le paxlovid ne sert à rien (par rapport à un placebo) !
Nous allons être diplomates : compte-tenu de la situation épidémiologique actuelle (le virus circulant du Covid), la prescription de paxlovid chez des patients vaccinés ambulatoires présentant au moins un facteur de risque de gravité ne sert à rien. Pas plus chez les patients ambulatoires non vaccinés, insuffisamment vaccinés ou déjà Covidés.
L'étude est ICI.
Encore une fois (mais on va dire que je me répète) : rien ne vaut une étude contrôlée (même imparfaite) que les bruits de chiottes des études observationnelles cueillies quand elles confirment les préjugés. Voir ce papier : LA.
Le paxlovid ne sert plus à rien en ambulatoire, vaccinés ou non : arrêtez d'en prescrire !
Déprescrire. |
Les pédiatres détestent les MG (sans les connaître) !
Les pédiatres hospitaliers pensent que la pédiatrie de ville doit s'apprendre à l'hôpital avec des malades hospitalisés : ils ont publié une tribune en ce sens dans Le Figaro. Ils ajoutent, les salopards, que si la mortalité infantile augmente en France, c'est à cause de ces putains de MG mal formés ! Vous chercherez vous-même le lien : c'est tellement Khon... Allez, je vous fais une fleur : c'est LA.
Les pédiatres hospitaliers répondront-ils à l'invitation du @DrePetronille s'exprimant sur X ?
La suite est sur X : LA.