Il est drôle de lire dans le dernier numéro de Prescrire (2011; 31(n°333):488-93) un article documenté sur une molécule qui n'est pas encore commercialisée en France (et a fortiori non remboursée) : s'agit-il de teasing ? Bien sûr que non. S'agit-il, en ces temps troublés, d'influencer a priori les différentes commissions ? Peut-être.
Toujours est-il que Prescrire, la-revue-qui-ne-se-trompe-jamais, a classé la molécule dans la catégorie "N'apporte rien de nouveau."
Or, et toujours selon Prescrire, la revue Arznei-Telegramm (la-revue-qui-ne-se-trompe-jamais selon Elena Pasca, l'éminente directrice de la publication du site Pharmacritique), dit (il s'agit de la traduction de Prescrire) : "En l'état actuel des données disponibles, le ticagrelor dans le syndrome coronarien aigu est une bonne alternative au clopidogrel, cependant sept fois plus cher." (Arznei-Telegramm 2011;42(1):1-3).
Ainsi sommes-nous plongés dans une aporie philosophique : comment choisir entre les deux avis des deux revues qui ne se trompent jamais ?
Beau cas d'école.
Sans préjuger de la suite, il est clair qu'il est plus facile de ne pas "conseiller" une molécule que de le faire : on risque moins de se tromper.
2 commentaires:
là je ne suis que spectateur je compte les points !
Ils disent tous les deux la même chose, à savoir qu'il n'existe pas de preuves de supériorité, mais pas non plus de preuve d'infériorité...
Prescrire présente le verre à moitié vide et Pharmacritiq le meme verre à moitié plein.
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