Je vous avais parlé de la position peu enviable de la France concernant la consommation de tabac, d'alcool, de cannabis, de benzodiazépines et cetera : voir LA.
La grève des sages-femmes rappelle la (triste) situation de la gynécologie obstétrique en France en termes de résultats sur des données dures de santé publique.
Sans oublier que le suivi des femmes s'est désormais complètement médicalisé et spécialisé.
Ce n'est pas de l'hospitalocentrisme, c'est du gynécologue-obstétricienno-centrisme
Avec, en France, des résultats très mitigés.
On rappelle qu'aux Pays-Bas, petit pays de 17,4 millions d'habitants connu pour son appartenance au tiers-monde, une femme sur six accouche à la maison (en France : 99 % à l'hôpital). Avec un taux de mortalité infantile de 3,46 pour 1000 naissances (contre 3,8 pour la France) et un taux de mortalité maternelle de 4 pour 100 000 naissances vivantes.
Quelques données sur les sages-femmes (ICI) :
141 SF pour 100 000 femmes en âge de procréer.
Nbre de gynbos en activité : 5489 en 2020 (LA) :
Comparaisons internationales
Quelques données supplémentaires sur les SF libérales avec des comparaisons avec d'autres pays :
Répartition public/privé (LA) (Lena Blanchard) de 2016
Intéressons-nous à quelques indicateurs de santé publique.
La mortalité infantile
La mortalité maternelle en couche
Le nombre de naissances prématurées
Encore :
La France est "bien placée" dans le pire pour le tabagisme pendant la grossesse et pour le nombre de mort subites du nourrisson.
Le nombre d'IVG
232 000 IVG en France en 2019, soit le taux le plus élevé depuis 30 ans. Voir LA.
La France est au quatrième rang en Europe pour le nombre d'IVG (ratio pour 1000 femmes en âge de procréer) , et au troisième si on enlève la Russie... (voir LA)
Nous ne parlerons pas :
Du problème de la contraception très pilulo-centrée.
Du nombre insuffisant de femmes qui pratiquent régulièrement le frottis du col utérin tous les 3 ans et les pratiques non recommandables des professionnels de santé dans ce domaine, c'est à dire le nombre de femmes qui pratiquent trop régulièrement les frottis du col utérin.
Du manque d'information des femmes sur le dépistage organisé du cancer du sein
Du nombre de mammographies sauvages (hors recommandations)
Du sur diagnostic et le sur traitement des 1) lésions du col utérin, 2) des lésions mammaires et du cancer in situ.
J'en oublie ?
La France a médicalisé la procréation, je n'ai pas dit sur médicalisé, depuis la préconception jusqu'au post partum long (en oubliant les points cruciaux), avec des résultats lamentables...
1 commentaire:
"j'en oublie" ?
Je pense aussi aux violences obstétricales (voir l affaire récente du gynéco de Tenon) et à l infantilisation des femmes lors des consults gynécos qui peut peut être expliquer une partie de votre constat.
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